Par Marc, Enzo et Isaac / Mercredi 13 juin 2018

« On s’assoit ?
— Euh… bah où ? Il n’y a rien ici, si ?
— Mouais, c’est vrai, on a qu’à se mettre là, dans le coin : c’est bien ombragé et il y a de l’espace ! »

C’est le genre de discours que l’on peut entendre, en tendant l’oreille, entre les groupes de jeunes montpelliérains.

En effet, ils semblent en demande de mobilier urbain, pour se retrouver et se reposer entre amis. À la gare notamment, trois marseillaises de passage nous ont fait part de leurs premières impressions sur la ville : elles décrivent un manque criant de… bancs !

Outre le manque de mobilier, c’est la présence de mobilier qui doit parfois être remise en cause : ainsi, au Peyrou, certains bancs délabrés suscitent un manque d’intérêt. En même temps, on peut les comprendre… si on vous propose un banc sans dossier et à trous, ne préférez-vous pas vous installer dans l’herbe fraîche et bien taillée ? Nous, tout bien réfléchi, si !

D’autre part, le manque de mobilier est parfois opportun, comme sur la place de la Comédie, où l’ambiance y est plus passagère, quoique certains préfèrent l’ombre tranquille du parvis de l’opéra, où jeunes comme retraités se « posent » pour profiter de l’air frais qui s’engouffre sur la place, en ce début d’été.

En tout cas, les passants ont, eux, bien compris Nietzsche, lorsqu’il critiquait les personnes immobiles : « Le vrai péché contre l’esprit, c’est d’être cul de plomb ».